Transmission de Psychanalyse
01/08/2020 09:00 au 02/08/2020 17:00 (Europe/Paris)
Besançon,
France
Transmission de Psychanalyse
Cette présentation de l’inconscient et de la psychanalyse se fera essentiellement par l’analyse: des rêves et de la vie quotidienne des intervenants. Il n’est donc pas nécessaire d’avoir un bagage intellectuel important pour venir. Pourtant il ne s’agit pas de “Psychanalyse pour les nuls”, ni de vulgarisation, ni d’effort pédagogique. Nous pensons qu’il n’y a pas d’autre moyen de transmettre la psychanalyse qu'en parlant de soi. Car l’enseignement ultra théorique des universités et des écoles, ce n’est pas la psychanalyse, c’est un discours intellectuel sur ce que "serait" la psychanalyse, et qui exclut l’essentiel: le sujet.
Objectifs
Appréhender une psychanalyse issue de sa propre pratique
Comprendre le fonctionnement du symbolique: "De la surface au trou"
Horaires - Durée
4 demi - journées: pour écouter / une soirée: pour “parler de soi”
Samedi 1 août
De 9h à 17h
Soirée 1er août
De 20h à 23h
Dimanche 2 août
De 9h à 17h
Pour Qui ?
Pour qui veut.
Pré-requis
Un intérêt pour les relations humaines, pour les enfants, pour les rêves, et tout ce que nous ne savons pas : autrement dit pour l’inconscient.
Au programme
Jour 1
Le symbole du sujet
Le sujet a été expulsé par la science et par Lacan. Pourtant il est présent dans les rêves où il se manifeste sous forme de représentation.
Le symbolique, c’est le trou, il fabrique des surfaces, c’est à dire des représentations.
Pourquoi les rêves signifient-ils quelque chose ?
Un rêve, c’est parfois découper une représentation dans le Réel, c’est le plus souvent faire monter sur scène des représentations contradictoires. L’interprétation des rêves, n’est pas un dictionnaire des symboles. Quoique...
Jour 2
Le symbolique, c’est l’affect 1:
“Mon sentiment te fait sortir de l'ombre".
L’interprétation des représentations ne suffit pas, il faut y ajouter l’interprétation des affects (des sentiments) qui donnent leur valeur aux représentations.
Le symbolique c’est l’affect 2:
“Mon intérêt (mon désir) me guide à travers des territoires inconnus”. Le désir suppose le manque : il nous oriente vers ce qui nous manque.
Un manque, c’est un trou : alors nous tombons dans le trou comme on tombe amoureux.
Intervenants
Richard Abibon
Je m’appelle Richard Abibon et je suis un sujet humain. Comme tous les sujets humains j’ai la capacité de rêver. C’est en analysant mes rêves que j’ai compris vraiment d’où je venais, ce qui aide quand même quand je me pose la question de où je vais, de pourquoi j’ai mal, pourquoi je m’embrouille avec mes semblables, pourquoi j’aime ceux-ci plutôt que ceux-là, celle-ci plutôt que celle-là. En théorie, je voudrais bien les aimer tous, mais j’y peux rien, j’ai des préférences. Ça fait partie de ma singularité. C’est aussi cela qui fait de moi un sujet humain : ma singularité.
Et c’est une généralité, chez les humains : chacun est singulier.
Accessoirement, c’est d’avoir reconnu cette origine et cette singularité chez moi même qui me rend suffisamment tolérant pour entendre la singularité de chacun et permettre ainsi à chacun de faire ce cheminement vers son origine et sa singularité. J’appelle ça une psychanalyse.
Christine Dornier
Je m’appelle Christine Dornier et je me reconnais comme un sujet humain. Mon quotidien est rythmé par la présence de deux enfants: de 4 et 10 ans. C’est en les regardant vivre et en analysant ce que ça me fait intérieurement, que j’ai compris d’où je viens. J'ai accessoirement compris pourquoi j’ai peur que l’on m’abandonne et comment mon sentiment de culpabilité est né. J'ai compris comment l’importance du regard de l’autre a pris ses racines en moi. En théorie et comme dit le dicton "Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes", mais, dans ma pratique je vois bien qu’il n’en est rien. Je vis des moments de doute, de frictions, de joies, de rigolades: je suis une mère imparfaite! Et sur le négatif de la photo de cette mère imparfaite, m’est apparu que je ne suis pas que mère, je suis femme, amante, amie, collègue, enfant, fille... je suis tout cela à la fois, cela cohabite et ça fait partie de ma singularité d’être humain.
Le fait d’avoir entrepris cette expédition vers mon origine et ma singularité m’a conduite en corollaire, à développer mes capacités à entendre l’autre dans sa singularité, sans plaquer sur lui mes propres représentations. A travers cette posture je suis en capacité de permettre à chaque être humain que j’accompagne, de faire ce cheminement vers son origine et sa singularité. J’appelle ça une éducation et/ou une psychanalyse.