Et quelle chouette découverte ! Au 97 rue battant, c’est une des premières fois où je me sens exister en tant qu’artiste. L’énergie du collectif, le partage des peurs et des joies me font me sentir humaine et proche des personnes qui viennent  à Mycéliandre.

La   danse   et   la   musique   se   sont   invitées   dans   ma   vie   très   tôt.   Via   ma   famille   puis   par   mes expériences personnelles. J’ai fait des aller-retour entre danse et instrument de musique. Les 3 ans d’Atelier Danse au lycée m’ont profondément marqués et construite.

Baignée par l’univers de Pina Bausch, j’ai compris que les mouvements du quotidiens peuvent être de la danse. J’ai la conviction que chacun.e est un.e danseur.euse, puisque tout est mouvement, tout est vie ; qu’il est possible d’être à l’unisson avec d’autres personnes, sans parler la même langue, sans forcément se voir, en s’écoutant au travers de la respiration et de l’énergie.

Je suis curieuse de la vie et des cadeaux qu’elle me fait. La danse est un art qui m’anime et me rend heureuse.

Le tiers-lieu est l’occasion pour moi de discuter et de partager mes envies/idées artistiques. D’avoir accès au vécu d’autres pour m’en nourrir et me construire. Je m'y sens en sécurité pour oser parler et montrer mes projets artistiques. Ca me donne confiance en moi pour avancer. Je me rends compte que je ne suis pas seule à avoir des doutes et aussi envie de donner vie à mes idées, de les concrétiser.

J’ai envie de faire la formation Odoo que propose l'équipe Mycéliandre. Elle correspond à mes valeurs (utilisation de logiciels libre, bienveillance, pédagogie par l’expérience et le partage…). Je suis dans une phase où j’ai besoin de communiquer sur ce que je fais (danse, photographie, vélo-école, géologie…) afin de me lancer dans le bain de l’entreprenariat, chose impensable pour moi avant les différentes discussions au 97. Oser montrer ce que je fais, pour par la suite peut-être en vivre. Et si ça ne fonctionne pas ? Et bien ce n’est pas grave car j’aurais appris pleins de choses et grandis.

Un de mes rêves : associer vélo et danse. Se déplacer à vélo dans des lieux de vie du quotidien. Puis se réapproprier l’espace public/espace passant grâce à la danse. Retranscrire avec la danse/le mouvement la manière dont l’espace où l’on se trouve nous touche.

Pour moi, Mycéliandre et le 97, c’est un lieu d’expérimentation des possibles. Avec la possibilité d’y trouver des ressources humaines, des conseils, du matériel. Et je peux contribuer moi aussi à la vie de ce lieu. J’aime venir cuisiner les midis, distribuer les paniers 'Place du Local', aider pour les chantiers, papoter...C’est un peu ma deuxième maisonavec une grande famille. C’est un lieu où des connexions se font puis la graine prend et suit son chemin.